Informations et "réflexions" pour les compagnes

Il est fréquent que les compagnes s’intéressent au RH pour leur homme. Ce sont souvent les femmes qui s’interrogent sur la vie de couple et la vie de famille et initient les conversations à ce sujet avec leur compagnon . Il est aussi fréquent que les femmes demandent aux hommes de parler davantage ou d’exprimer davantage leurs émotions. Les hommes bougent plus difficilement et les femmes entreprennent des démarches pour faire bouger leur homme! Situation pour le moins cocasse!

Ce que vous pouvez faire: Il y a un certain nombre de choses que vous pouvez faire pour amener un homme à entreprendre une démarche individuelle. Le processus commence souvent par des commentaires ou des demandes de la compagne, des amis ou des collègues de travail du genre « J’aimerais que tu me parles davantage de tes émotions », « j’aimerais que tu sois plus patient », « j’aimerais que tu fasses quelque chose pour contrôler ton agressivité », etc. L’idéal est de parler au « je ». Parlez de vous, de votre besoin, de ce que ça vous fait lorsqu’il n’est pas comblé.

  • « J’ai besoin que nous ayons des conversations pour sentir que notre relation est vivante et qu’elle va bien. »
  • « Lorsque tu ne me parle pas, j’ai l’impression de ne pas être importante. »
  • « J’ai besoin d’être rassurée. »
  • « Lorsque tu te refermes et que tu t’isoles pour réfléchir, je me sens abandonnée. J’ai l’impression d’être exclue de ne pas compter. »
  • « Lorsque tu es impatient, que tu es brusque ou que tu élèves le ton, je me sens menacée, j’ai peur, j’ai l’impression de ne pas être aimée. »
  • « Il y a un bout de temps que tu es renfermé sur toi-même. Il doit y avoir quelque chose qui te travaille.
  • « Pourrais tu rencontrer des gens avec lesquels tu pourrais en parler pour que ça aille mieux? C’est bon de vouloir régler ses problèmes tout seul, mais il faut aussi savoir reconnaître quand on en vient pas à bout tout seul et aller chercher de l’aide. »

Avec le temps, on peut suggérer des lectures, donner des livres en cadeau, inviter à regarder des émissions de télévision ou à assister à des conférences comme celles de Guy Corneau. Les premières réactions des hommes sont habituellement que ce n’est pas pour eux : « c’est pas pour moi ça », « ça ne m’intéresse pas », « je ne suis pas malade moi », « ça ne va pas si mal que ça ». Toutes ces réactions sont normales et sont typiquement masculines.

Vous pourrez alors l’amener à parler avec l’un de nos bénévoles qui seront sur place. Ils pourront lui parler de leur expérience. Il pourra se rendre compte que nos membres sont comme lui, des hommes « ordinaires » qui n’ont pas de « problème » et qui ont entrepris une démarche qui leur fait beaucoup de bien.

Vous devez être patiente. Si l’on se fie aux témoignages de nos membres, un très grand nombre d’entre eux ont entrepris une démarche suite à des demandes ou des pressions exercées par leur compagne. La plupart décrivent un processus qui a duré de 6 à 18 mois. Ne vous découragez pas. Continuez discrètement vos efforts. L’idée fait son chemin. Dans 6 à 18 mois il y a des chances pour qu’il visite notre site web, qu’il se décide à nous appeler et finisse par participer à l’une de nos sessions d’information.

Il y a des limites à ce que vous pouvez faire. Vous pouvez tenter de sensibiliser l’homme pour lequel vous faites des démarches, mais il y a des limites à ce que vous pouvez faire. En fin de compte, c’est à l’homme de vouloir entreprendre une démarche. Ça peut prendre du temps avant qu’il se sente motivé et peut-être qu’il ne le sera jamais. Comme le dit le diction, on peut emmener un cheval jusqu’à l’eau, mais on ne peut le forcer à boire. Si la situation est vraiment difficile pour vous, vous pouvez entreprendre votre propre démarche de croissance en vous joignant à un groupe du Réseau Femmes ou avec un thérapeute. Il est rare qu’une difficulté de couple ne soit causée que par un seul des partenaires. En entreprenant une démarche, vous travaillerez votre part du problème et cela pourra aider votre partenaire à entreprendre sa part du chemin.